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Pourquoi ce grand banquier privé genevois quitte Genève pour l'Italie
Pourquoi ce grand banquier privé genevois quitte Genève pour l'Italie

24 Heures

time20-07-2025

  • Business
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Pourquoi ce grand banquier privé genevois quitte Genève pour l'Italie

Renaud de Planta, ancien associé senior de la banque Pictet, part s'établir dans la péninsule pour des raisons fiscales. La Genève financière est surprise. Publié aujourd'hui à 10h19 Renaud de Planta, ancien associé senior de la banque privée Pictet, possède des demeures en Italie, pays où il va s'établir. ZVG En bref: La nouvelle va faire du bruit. Selon nos informations, Renaud de Planta, ancien associé senior de la banque privée Pictet, part de Suisse pour s'établir en Italie. Ce mouvement lui permettra d'être moins lourdement taxé. «Il quitte Genève pour payer moins d'impôts grâce à un forfait fiscal très intéressant négocié avec l'Italie, pays qu'il affectionne avec une maison en Toscane et une sur l'île d'Elbe», assure une source anonyme. Contacté, Renaud de Planta n'a pas répondu à nos sollicitations. Nous n'en saurons donc pas davantage sur les raisons et la date de son départ. Un exil qui passe mal Au sein de la banque privée, où l'ancien associé siège encore au conseil d'administration, les réactions sont vives. «Ce départ choque les employés, mais aussi d'anciens associés davantage attachés aux valeurs et à l'ancrage local de la banque Pictet», nous dit-on à l'interne. Autrement dit, le message donné serait mauvais «tant auprès de sa clientèle que de ses employés» pour un établissement qui vend l'image de Genève, de sa place financière et celle de la Suisse. Ce départ fait d'autant plus de bruit que Renaud de Planta est l'initiateur de la Fondation pour l'attractivité de Genève (FLAG), créée en 2022. Cette dernière a pour objectif de défendre «une Genève attractive de renommée mondiale, en travaillant sur trois piliers: qualité de vie et éducation, infrastructures et durabilité, et fiscalité.» Le banquier privé est par ailleurs devenu membre du conseil de banque de la Banque nationale suisse (BNS) l'année dernière. Fiscalité trop élevée À y regarder de plus près, ce départ s'explique par la concurrence fiscale en Europe. « En la matière, l'Italie est selon moi le champion en termes d'attractivité», explique Xavier Oberson, avocat et professeur de droit à l'Université de Genève. Est-il logique que de riches suisses quittent le pays? «Effectivement, le départ s'explique car la fiscalité ressentie est perçue comme trop lourde en Suisse», confie Xavier Oberson. À Genève, les impôts peuvent par exemple atteindre 71,5% du revenu entre ce qui est payé sur la fortune, sur les revenus et au plan fédéral. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Un rapide calcul permet de mieux comprendre la situation. Il s'agit là d'un exemple théorique et fictif. Un Suisse possédant une fortune de 100 millions peut arriver à en tirer un rendement de 5% (placements boursiers, immobilier, etc.), soit 5 millions par an. «Sur ce montant, il devrait payer plus de 3 millions d'impôts à Genève, contre un forfait de 200'000 euros en Italie», détaille Xavier Oberson. L'Italie imbattable L'Italie fait réellement la course en tête. «La fiscalité y est devenue aussi attractive qu'un forfait fiscal ici depuis quelques années, mais avec deux immenses différences: le coût de la vie et l'immobilier sont très intéressants par rapport à la Suisse, et on y trouve des grandes villes, la montagne et la mer, soit un vaste choix de lieux pour y résider», s'enthousiasme le gérant de fortune d'une riche famille suisse. Cette dernière songe aussi à s'expatrier dans la péninsule italienne. «Nous avons réussi par le passé à attirer les milliardaires étrangers avec notre forfait fiscal et l'Italie pourrait bien attirer nos millionnaires à l'avenir», ajoute-t-il. La Toscane et ses somptueux domaines, ainsi que le régime fiscal italien avantageux, attirent de plus en plus de riches européens. (photo prétexte) Getty Images/iStockphoto En Suisse, il n'existe pas de forfait fiscal pour les Helvètes les plus riches. Dès lors, le fait que l'Italie en propose un, attractif qui plus est, fait réfléchir les millionnaires, de Genève à Bâle. «Le forfait fiscal suisse ne s'applique pas aux personnes qui travaillent dans le pays», rappelle l'avocat Xavier Oberson. Ce forfait reste intéressant et attire encore de riches Français, Norvégiens ou encore Britanniques. «Le montant minimal payé annuellement par les étrangers est de 400'000 francs, selon le droit fédéral, et est calculé sur les dépenses mondiales estimées du contribuable», précise-t-il. La Grèce se profile aussi Un autre pays méditerranéen commence également à tirer son épingle du jeu. « La Grèce est aussi devenue une destination de choix pour les très riches contribuables, proposant un forfait fiscal attractif basé sur les revenus réalisés à l'étranger et n'imposant pas d'impôts sur la fortune», ajoute Xavier Oberson. L'avocat n'est d'ailleurs pas autrement surpris par ces réflexions. «Oui, je vois des gens qui réfléchissent à quitter la Suisse, des personnes mobiles et aisées, souvent à la veille de la retraite», observe-t-il. Selon lui, l'impôt sur la fortune peut «porter atteinte à la substance de leur capital». Car ce prélèvement-là serait un vrai problème. «Nous sommes bientôt le seul pays du monde à le percevoir, l'Allemagne et la Suède n'en ont plus, et la France uniquement sur la partie immobilière de la fortune.» Une initiative qui fait peur De plus, l'initiative populaire des Jeunes socialistes voulant ponctionner 50% des héritages dépassant 50 millions pousserait à l'exode fiscal. «Avec un impôt sur la fortune qui avoisine déjà 1% à Genève, soit le plus élevé du pays, tu n'y réfléchis pas à deux fois si on vient mettre un impôt sur l'héritage: tu gardes un appartement comme résidence secondaire au bout du lac et tu files t'établir en Italie», gronde le gestionnaire de fortune, qui ajoute que «les riches suisses ne sont pas plus cons que les milliardaires étrangers». Cette initiative, qui vise à financer une «politique climatique sociale», pose aussi problème à Xavier Oberson. «Ce projet ne respecte pas les principes constitutionnels et notamment d'égalité de traitement, car on paierait zéro franc d'impôts sur les héritages jusqu'à 49,9 millions, puis 50% à partir de 50 millions, relève l'avocat genevois. De plus, un philanthrope qui donnerait 100 millions aux bonnes œuvres se verra taxer à hauteur de 50%, ce qui est injuste.» Le peuple suisse votera le 30 novembre prochain sur le sujet. Un dégât d'image durable Plus grave, les dégâts d'image peuvent être durables. «Une fois partis, les riches ne reviennent pas facilement, car rien n'est pire pour eux que le manque de stabilité juridique», prévient le gestionnaire de fortune. Les Britanniques sont en train de s'en mordre les doigts, eux qui ont affaibli le statut privilégié offert aux milliardaires étrangers. «Les départs pour Dubaï, l'Italie ou encore Monaco sont massifs», assure-t-il. L'avocat est clairement soucieux. «En Suisse, les normes juridiques doivent respecter un certain nombre de principes. Cette instabilité juridique effraie tant les contribuables fortunés que les entrepreneurs locaux», s'inquiète Xavier Oberson. À cet égard, le départ du banquier Renaud de Planta pour l'Italie n'est pas rassurant. Davantage sur le thème de la fiscalité Newsletter «La semaine genevoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Genève, chaque semaine dans votre boîte mail. Autres newsletters Nicolas Pinguely est journaliste à la rubrique économique depuis 2018. Spécialiste en finance, il a travaillé par le passé pour le magazine Bilan, à l'Agefi et au Temps. Il a aussi occupé différents postes dans des banques et sociétés financières, notamment dans la microfinance. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Riccardo Piatti avant la demi-finale Sinner-Djokovic : « C'est plus ouvert pour Novak à Wimbledon »
Riccardo Piatti avant la demi-finale Sinner-Djokovic : « C'est plus ouvert pour Novak à Wimbledon »

L'Équipe

time11-07-2025

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Riccardo Piatti avant la demi-finale Sinner-Djokovic : « C'est plus ouvert pour Novak à Wimbledon »

Ancien entraîneur de Novak Djokovic et Jannik Sinner, l'Italien Riccardo Piatti (66 ans) se penche sur la demi-finale de Wimbledon à venir, ce vendredi, entre les deux hommes et sur leur jeu sur gazon. Il suit Wimbledon depuis l'Italie, « sur l'île d'Elbe, là où vous avez envoyé Napoléon ! J'adore être ici... Plus que Napoléon à l'époque je crois », sourit Riccardo Piatti. Ancien entraîneur de Novak Djokovic (entre l'automne 2005 et le printemps 2006) et de Jannik Sinner (2014-2022), l'homme de 66 ans donne son avis sur la demi-finale à venir, ce vendredi, entre le Serbe et l'Italien et sur leur jeu sur gazon. « Que pensez-vous de la quinzaine de Jannik Sinner et Novak Djokovic jusqu'à présent ?Je m'attendais à les retrouver là tous les deux. Tout comme je m'attendais à ce que Novak soit en finale des Jeux Olympiques contre Carlos Alcaraz l'an passé. Les JO étaient son principal objectif l'an passé, Wimbledon est son principal objectif cette année. Bien sûr, Novak est toujours très concentré, mais là, il l'est particulièrement. C'est un moment très important pour lui. Dans son staff, il y a Dalibor Sirola (préparateur physique en chef du Piatti Tennis Center) et Claudio Zimaglia (kiné en chef du Piatti Tennis Center). Deux amis avec lesquels j'ai beaucoup travaillé, que ce soit avec Maria Sharapova, Jannik, Milos (Raonic)... De ce qu'ils me disent, « Nole » est très, très concentré et impliqué. Il travaille extrêmement dur. Et Sinner ?Jannik, je le connais très bien. Il vit pour ces moments, pour ces matches. Il a été malchanceux à Roland-Garros (défaite au super tie-break du cinquième set contre Carlos Alcaraz en finale), mais il est prêt. J'espère, et je pense, que ce sera un grand match. Ils peuvent tous les deux gagner. Jannik a le jeu pour battre Novak. Quand je travaillais avec lui, je m'inspirais beaucoup du jeu de Novak, un peu comme un modèle. L'idée, c'était d'aider Jannik à se développer et à devenir meilleur que Novak. Pour plusieurs raisons : déjà, parce que j'avais travaillé avec Novak alors que je n'ai jamais travaillé avec Nadal et Federer (sourire). Et ensuite parce que mon objectif avec Jannik, c'était d'en faire un joueur solide, fort. Jannik a beaucoup d'attitudes et d'aspects du jeu similaires à Novak. « L'an passé, son objectif numéro 1, c'était l'or olympique. Cette année, c'est Wimbledon. Et quand Novak (Djokovic) veut quelque chose... » Il y a quelques semaines, Sinner a nettement dominé Djokovic à Roland-Garros (6-4, 7-5, 7-6 [3]). Le Serbe a-t-il plus de chance de battre l'Italien à Wimbledon ?Oui bien sûr, c'est plus ouvert pour Djokovic à Wimbledon. Il a beaucoup plus d'options pour gagner ici. Sur gazon, Novak sait qu'il a de bonnes chances de gagner le tournoi. Et je pense que sa motivation est encore plus grande à Wimbledon. Rappelez-vous que l'année dernière il a perdu contre Alcaraz à Wimbledon (6-2, 6-2, 7-6 [4] en finale) avant de le battre en finale des Jeux Olympiques (7-6 [3], 7-6 [2]). L'an passé, son objectif numéro 1, c'était l'or olympique. Cette année, c'est Wimbledon. Et quand Novak veut quelque chose... Je m'attends à ce qu'il livre un grand combat demain (vendredi). Selon vous, pourquoi Djokovic est-il si fort sur gazon, même à 38 ans ?Avant tout, grâce à sa qualité de déplacements. Il a tellement progressé au fil des années au niveau de la rotation de son corps, de ses glissades. Aussi, il frappe assez à plat, ce qui fonctionne bien sur cette surface. Et enfin, surtout même, dans les moments importants, il est très fort. Sur gazon plus qu'ailleurs, un set se joue souvent sur une balle de break. Les occasions sont plus rares et Novak est l'un des meilleurs pour convertir ou sauver une opportunité de break. Il n'est pas du genre à être petit bras à 0-30 sur son service. Sur gazon, si tu paniques sur deux ou trois points, tu perds le jeu et, parfois, le set. Novak, ça ne lui arrive pas. Il a une gestion parfaite des moments d'un match, ça lui permet de contrôler les points et de saisir sa chance quand elle se présente. Souvenez-vous de sa finale gagnée contre Roger (Federer) à Wimbledon en 2019 (*)... Un match fou ! J'espère que le match de demain le sera tout autant (sourire). « Sur gazon, tu dois comprendre le jeu et comprendre comment te déplacer. C'est le cas de Jannik (Sinner). Il a énormément progressé au service, il l'utilise comme il faut. Il a le bon physique : il est grand, il est souple et il a beaucoup de puissance dans les jambes » Ce Wimbledon représente-t-il la dernière opportunité de 25e titre en Grand Chelem pour Djokovic ?Avec Novak, c'est impossible à dire. Tout ce que je sais, c'est qu'il est extrêmement concentré, motivé et qu'il travaille beaucoup et très dur en ce moment. Novak est unique, vous ne pouvez le comparer à personne parce qu'il est animé par une détermination hors du commun. J'espère qu'Alcaraz et Jannik, qui sont des champions, auront encore cette mentalité quand ils auront 35 ans ou plus. C'est une chose d'être motivé quand tu es jeune comme eux, c'en est une autre de l'être quand tu avances dans l'âge et que tu as déjà tout gagné. C'est pour ça que Novak est encore là, si fort et dangereux. Sinner est-il plus vulnérable sur gazon que sur les autres surfaces ?Ce qui est certain, c'est que les conditions les plus favorables pour lui, c'est en indoor. Mais il n'a aucun souci sur gazon ! Je me souviens de son tout premier tournoi sur gazon. Il ne s'était jamais entraîné sur cette surface. Il était allé aux Pays-Bas jouer les qualifications à 's-Hertogenbosch (en 2019). Le vendredi, il s'était entraîné pour la première fois de sa vie sur gazon. Derrière, il s'était qualifié en battant notamment Thomas Fabbiano (6-4, 6-2). Tout ça pour dire que Jannik a toutes les qualités pour très, très bien jouer sur gazon. Mais il a eu besoin de temps, de jouer des matches, de gagner suffisamment pour prendre confiance. Il aime cette surface et a le jeu pour y être performant. C'est-à-dire ?Sur gazon, tu dois comprendre le jeu et comprendre comment te déplacer. C'est le cas. Il a énormément progressé au service, il l'utilise comme il faut. Il a le bon physique : il est grand, il est souple et il a beaucoup de puissance dans les jambes. Ça lui permet de rester très bas sur ses appuis, ce qui est indispensable sur cette surface. D'ailleurs, là-dessus, il ressemble à Novak. Jannik et lui ont beaucoup de similitudes au niveau de leurs déplacements, dans leurs petits pas d'ajustements, dans leurs glissades et dans leur façon d'être très bas sur leurs appuis, plutôt que de se relever. » À lire aussi Djokovic et Sinner, d'une même galaxie «Novak mérite absolument d'être tout seul tout là-haut» Le retour de service, la botte secrète d'Alcaraz De la dépression à la finale, le long chemin d'Anisimova

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